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Le blog de la semaine bleue à Clamart, en 2009 !
19 octobre 2009

Quand Françoise avait 10 ans...

Acrostiche

Françoise

Mes dix ans

P1030152Sérieusement que pensez-vous de l'année de mes dix ans ?
Officiellement j'étais une bonne élève qui avait un an d'avance.
Une nouvelle année commençait et, comme je n'aimais pas ma maîtresse, j'étais souvent punie et envoyée dans la classe de fin d'études où un casier plein de lettres d'imprimerie m'attendait.
Vraiment je n'avais plus le goût des études, il était beaucoup plus agréable d'écrire un journal à l'aide de l'imprimerie et de la linogravure.
Enfin les vacances allaient arriver…
Noël et les cadeaux tant attendus : une paire de patins à roulettes 4 roues pour faire des courses sur le trottoir avec mes camarades après l'école et …une imprimerie !
Incroyable ! Les patins étaient là mais une belle poupée, habillée par ma grand-mère qui était couturière, avec une tête en porcelaine remplaçait l'imprimerie.
Résultats : Je n'ai jamais joué avec la poupée de peur de lui casser la tête et j'ai du redoubler ma 7ème.
Surprise : mes parents ont accepté le redoublement et m'ont offert une petite imprimerie en plus du cahier de vacances.
 

Françoise

Poème : Mes dix ans
Je suis en classe de 7ème
Dans une école du XVème
Où il n'y a rien que des filles.
Quatre personnes, c'est ma famille :
Ma mère qui est comptable,
Mon père bon menuisier,
Un frère exécrable,
Et moi qui suis l'aînée.
Pas de télévision,
Faut apprendre les leçons.
Content ou pas content,
On y passe du temps.
Mon activité préférée,
C'est vraiment de jouer:
Quelle insouciance,
C'est ça l'enfance.

Françoise

Mes dix ans 

Françoise

C'était en 1957, j'avais 10 ans. J'habitais Paris XV°, dans le quartier des abattoirs. Mon père était menuisier aux Charpentiers de Paris dans le XV° et il se déplaçait en vélo. Ma mère était comptable à la Régie Immobilière de la Ville de Paris dans le VII° où elle allait travailler en métro (nous n'avions pas de voiture). Mon frère et moi allions à pied à l'école Cherbourg, et sur le chemin nous rencontrions de pauvres chevaux qui partaient pour l'abattoir et parfois certains s'échappaient.

Comme j'étais l'aînée, tous les matins j'allais acheter le pain et je gardais la monnaie pour me payer un roudoudou ou un rouleau de réglisse en allant à l'école. J'étais en 7ème. Nous n'étions que des filles et portions toutes des jupes ou des robes recouvertes d'une blouse.

Dans la cour nous jouions à la marelle, à la corde à sauter, à la balle… et parfois nous lancions les balles chez les garçons : ils nous envoyaient des avions avec des messages nous indiquant comment les récupérer.

En classe, comme j'étais dans les plus grandes, j'étais toujours au dernier rang. Mon impatience pour répondre faisait que je me retrouvais souvent debout devant ou punie derrière le tableau pivotant ou sous le bureau de la maîtresse.

Le soir nous avions des devoirs et des leçons et moi aussi souvent des punitions. Comme mes parents rentraient tard, vers 19 heures, je goûtais et installais mes livres et cahiers ouverts sur mon bureau et, alors que mon frère commençait son travail, je descendais rejoindre mes copines sur le trottoir. Nous y faisions des courses de patins à roulettes (les miens avaient 4 roues et pas de freins je les avais donc raccourcis pour que mes bouts de chaussures puissent freiner) et étions souvent arrêtés par la police qui voulait nous envoyer dans le square, sur la piste.

Dès le retour de mes parents, ma mère s'occupait de notre travail alors que mon père, qui avait fait les courses, faisait la cuisine. Si nous avions été assez rapides, après dîner, nous disputions une partie de jeu de société avant d'aller nous coucher. (Nous n'avions pas la télévision afin qu'elle ne nous empêche pas de travailler)

A cette époque, nous n'avions pas cours le jeudi mais nous avions école le mercredi et aussi le samedi toute la journée.

Le jeudi matin était consacré au catéchisme après un lever plus tardif. L'après midi j'allais en sortie avec les âmes vaillantes puis au judo (jusqu'à ce que je me casse la jambe dans un trou du tapis).

Le dimanche matin je me levais pour prendre un bain (le seul de la semaine) puis je m'habillais en habits du dimanche pour aller à la messe où je devais faire signer ma carte de présence. Au retour je me changeais pour jouer un peu avant le déjeuner. L'après midi nous faisions des activités en famille suivant le temps : jeux, cinéma, visite de musée, promenade au parc Montsouris, au jardin du Luxembourg, au bois de Clamart ou …invitation chez des amis de mes parents. Le soir c'était, la plupart du temps, le dîner au restaurant de mon parrain, place St Michel, à la Taverne du Palais (actuellement la librairie Gilbert Jeune). Mon dessert y était toujours une glace melba (fraise ou pêche suivant la saison).

Mes dix ans

Faut-il oublier cette année de mon enfance ? P1030070

Rentrée en 7ème, dans ce XVème arrondissement parisien où, sur le chemin de l'école, avec mes camarades, nous rencontrions de pauvres chevaux qui partaient pour l'abattoir.

Ambition de réussir cette dernière année d'école avant d'être orientée vers le lycée plutôt qu'au cours complémentaire ou en fin d'études.

Nostalgie de ces deux mois et demie de vacances divisés en trois parties :

- la colonie avec les copines : les promenades, les grands jeux et les veillées

- le bord de la mer avec les parents : les châteaux de sable, les baignades et les pêches à pied

- la campagne chez la grand-mère : les vaches à garder, les moissons, les foins que nous rentrions avec Mignonne qui tirait le chariot, la corvée d'eau et les interminables jeux, cueillettes, promenades à bicyclette qui nous faisaient oublier l'angélus.

Cour de récréations séparée de celle des petits et des garçons : nous y jouions entre filles à la marelles, à la corde, à la chandelle, au ballon prisonnier, au fermier dans son pré… où à jongler à 3 ou 4 balles.

Obligation d'obéir sous peine de punitions, retenues ou … coups de martinet.

Impossibilité de sortir le soir avec les copines : il fallait rester à la maison.

Soirée animée dans l'appartement où toute la famille réunie autour de la table nous disputions une partie de jeu de société (jeu de l'oie, petits chevaux, loto, nain jaune…) suivant le temps qu'il restait avant l'heure du coucher

Evidemment, nous n'avions pas la télévision à la maison : elle nous aurait empêchés de travailler.

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